PROGRAMME À RETROUVER SUR LE SITE DE L’AMICALE
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JEUDI 12/09
GROUPE MNEMOSYNE
• 9h00-10h15 / 10h30-12h / 14h00-15h15 : 3 PRÉSENTATIONS •
Quels sont les signes du pouvoir ? Quels sont les signes de la domination ? Comment les fouilles archéologiques détruisent ce qu’elles cherchent et ignorent chercher ? Quelles traces peut-on interpréter de ce qui a disparu ? A partir de l’ouvrage de David Graeber et David Wengrow Au commencement était, nous allons nous déplacer dans des images pour éprouver ces questionnements. Compte tenu de l’espace restreint, nous proposons trois créneaux pour voir ces présentations.
• 15h30-18h30 : ATELIER •
Quelles opérations de traduction peuvent nous permettre de construire des communs ? Qu’est ce qui affecte et comment entrer en relation avec ces affects dans le temps réel ? Quelles compositions éprouvent les évènements et se maintiennent ouvertes à de nouveau maniement ? Nous proposerons un atelier de pratique d’improvisation, inspirée de la pratique de la Composition en Temps Réel (CTR). A partir d’action simples dans un espace de jeu délimité, nous interrogerons la construction d’images et d’énoncés pour « com-poser » collectivement dans le temps présent.
• 20h : PERFORMANCE •
Chaises manquantes (50 minutes)
Chaises manquantes dérushe, remonte et questionne le premier usage policier de l’histoire du cinéma : l’assassinat du Président des États-Unis, enregistré par une caméra de Thomas Edison, en 1901.
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VENDREDI 13/09
GROUPE SUR LE MAL & LA VIOLENCE
• 9h-12h : PRÉSENTATION + ATELIERS •
Violence émancipatrice & violence conservatrice
Si la violence est le cœur du pouvoir (ce qui le fonde et ce qui le conserve), comment penser une violence qui soit autre chose que la conquête et l’exercice du pouvoir ? C’est-à-dire : peut-on distinguer une violence réactionnaire d’une violence émancipatrice ? Et puisque nous n’aurons ni l’angélisme, ni le cynisme de croire que la justesse de la cause garantit la légitimité des moyens, comment savoir de quelle violence peut se réclamer une émeute / une lutte décoloniale / une lutte féministe, pour que le moyen mis en œuvre ne détourne ou retourne la fin ? Partant de nos lectures collectives de Benjamin, Weil, Arendt, Asad, cet exposé visera à proposer et à mettre à l’épreuve une série de critères permettant de distinguer une violence conservatrice d’une violence émancipatrice. Trois situations particulière (Sainte-Soline, l’attaque du Hamas du 7 octobre, la riposte féministe) seront étudiées et passées au crible des critères proposés.
• 14h30-18h30 : PRÉSENTATION + DISCUSSION •
Puissances du nihilisme et dilemmes éthiques
Comment penser l’action ou l’agir, une fois débarrassées de l’idée d’un sujet souverain (libre, transparent à lui-même, conscient), une fois qu’il n’y a plus ni principes, ni fins ? En ligne de mire, on interrogera l’agir politique et révolutionnaire à partir d’exemples de révoltes récentes et de dilemmes éthiques (spontanéité, organisation, violence).
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SAMEDI 14/09
GROUPE SUR L’ANARCHIE/SME « Être anarchiste sans le pouvoir »
Matin (9h-13h)
• 9h : Introduction générale et présentation du groupe d’étude •
• 10h30 : Ateliers Dieu ou la nature : Bakounine, Kropotkine et le naturalisme •
Les anarchistes du XIXe ont pour ambition de liquider tout pouvoir venu d’en haut (Dieu, le gouvernement, les maîtres). On leur reproche cependant de remplacer tout principe transcendant par une harmonie naturelle que la science permettrait de mettre à jour. Nous explorerons ces visions de la nature, de la nature humaine et de la place des humains dans la nature dans les pensées de Bakounine et de Kropotkine.
Après-midi (14h30-18h30)
Détruire la politique : nihilisme russe, futurisme reproductif et pulsion de mort
• 15h : Présentation « Avec les outils du maître » : Netchaïev et ses figures
• 16h Ateliers Nihilisme queer et pulsion anarchiste, lecture de Lee Edelman et Nathalie Zaltzman
Les anarchistes veulent détruire la politique comme sphère du pouvoir séparée de la vie. On leur reproche de n’avoir rien à proposer d’autre que le chaos et la violence. Il est vrai que ceux qu’on appelle les nihilistes appuient leur refus de l’ordre social sur le refus de toute vision programmatique du futur, au nom de leur fidélité au refus de tout principe. Nous verrons avec Netchaïev d’abord, puis avec le nihilisme queer (Lee Edelman) et la psychanalyse de Nathalie Zaltzman, différentes manières d’habiter cette négativité.
• 20 h : Soirée de soutien à l’École de Philo •
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DIMANCHE 15/09
• 15h : Présentation de l’École de Philosophie et du livre de l’année sur la Science, puis écoute d’une pièce sonore réalisée par le groupe Science-fiction de cette année-là.
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L’ensemble de cette semaine aura lieu à L’amicale du Futur : https://amicale.online/, 31 rue Sébastien Gryphe Lyon 7e