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La récupération des mouvements politiques

« Comment sortir de la désespérante alternative entre d’un côté, une organisation fondée sur le modèle étatique, type parti ou syndicat (centralisme), et de l’autre, une suite ininterrompue mais toujours décevante de mouvements sans cesse voués à dépérir (spontanéisme) ? »

La récupération des mouvements politiques

Introduction

I. L’effet Mühlmann ou le problème de l’institutionnalisation

1. L’échec de la prophétie

2. La prophétie de l’échec de la prophétie

3. Institutionnalisation ou récupération

II. La courbure étatique des institutions : l’État inconscient

1. Phagocytage du capitalisme et de la démocratie et récupérabilité des mouvements

2. Glissade vers l’institué

3. L’Etat-inconscient : Urstaat

III. Subjectivité collective inconsciente

1. Sortir du déni institutionnel

2. Communisme de la subjectivité

IV. Analyseurs et analyse institutionnelle

1. Débusquer la subjectivité sociale : analyseurs

2. Constituer le milieu institutionnel en vacuole analytique

3. Groupe-sujet / groupe assujetti

4. Déplacement de la micropolitique

=> Pour des institutions auto-destituantes

V. Le temps, la mort

A propos de la mort des groupes : savoir vouloir mourir

Temps messianique / temps à fragmentation

Conclusion

1. Mécanismes conjuratoires

2. Destitution et institutionnalisation

3. Institution : un concept qui permet de remplacer celui trop défectueux de « société »

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Exemplifier

Tout peut servir d’exemple. Donc il n’y a pas d’exemple en soi.
A première vue, l’exemple de quelque chose est là pour consolider l’existence d’autre chose, pour faire advenir son être, pour l’imposer. On dirait que l’exemple est de l’ordre de l’impur, de l’imparfait, dévoilant partiellement et imparfaitement une réalité qui lui est supérieure. L’exemple a une fonction de monstration, il fait signe vers autre chose qui est extérieure à lui-même.

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Quand la philosophie apparaît au Ve siècle av. J.-C., elle ne naît pas comme science, mais comme mode de vie. Philosopher, c’est vivre un certain genre de vie et, si l’on en croit ceux qui le vivent, le meilleur parmi tous. La vie bonne, c’est la vie contemplative. Une telle affirmation s’appuie une réflexion plus large sur les formes de vie – qui ne se réduit ni à la biologie, ni à la sociologie, ni à l’anthropologie, mais qui se situe en
deçà du partage entre l’étude générale du vivant et celle de ses formes singulières. La philosophie n’est donc qu’une forme de vie parmi les autres, mais cette forme prétend être la plus haute. Il faut donc chercher à comprendre ce qui lie l’étude des formes de vie à un plaidoyer pour la vie philosophique. Si le mot grec theoria ne signifie pas simplement « théorie », c’est-à-dire un savoir coupé de l’expérience, mais « contemplation », c’est-à-dire un certain rapport vivant à ce qui est, alors il faut examiner en quoi ce rapport peut prétendre être plus vrai que les autres.

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Vie et vérité chez Nietzsche

Pour cette séance, on commencera par suivre le raisonnement de Nietzsche dans sa dimension destructrice. Ce dernier s’attaque en effet à tous les discours prétendument absolus – par exemple ceux de la philosophie ou de la religion – pour les ramener au type de vie qui l’énonce, en se demandant à chaque fois qui parle. Nietzsche est ainsi un des premiers auteurs à détruire la croyance en l’existence de vérités indépendantes de leur situation d’énonciation, et des rapports de pouvoir particuliers qui les caractérisent. Cette forme de nihilisme fait aujourd’hui partie de notre condition contemporaine : pourquoi choisir un mode de vie plutôt qu’un autre si toute croyance peut être réduite à une stratégie vitale ?
On verra ensuite comment Nietzsche tente de sortir de ce nihilisme. Pour cela, il lui faut reconstruire une distinction entre différentes existences plus ou moins authentiques, à l’intérieur d’un cadre où toute transcendance a été détruite. On examinera sa proposition, qui en passe entre autre par une opposition entre force et faiblesse, et on en questionnera les limites.